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C'est devenu chose difficile que de capter l'attention de nos contemporains éblouis de flashes et assourdis sous la douche de décibels...

 

Absente de notre monde, cette paix doit être planquée pour quelques privilégiés au fond de je ne sais quel coffre-fort. J'ai entendu dire que les casseurs spécialisés se ponçaient le bout des doigts et grâce à la sensibilité de la chair mise à vif savaient découvrir le secret des combinaisons les plus feutrées. Sacksick m'apparaît comme un farouche adepte de cette sérénité et vient nous la présenter tout bonnement dans un compotier.

 

Avec de très bonnes intentions à son égard et peut-être pour montrer un brin d'érudition on a cité les noms de Vermeer, de Chardin, de Courbet, c'est vrai qu'il existe à travers le temps des instants de concordance.

 

Mais venir parler aujourd'hui d'émotion intemporelle devant la vie silencieuse aux hommes d'autant plus pressés qu'ils ne vont nulle part peut paraître une tentative utopique.

 

Bizarre, contre toute logique, un cercle se forme pour voir ce type tellement singulier parce que ne cherchant pas à le devenir. Les gens s'approchent silencieusement; bien sûr le charme sensuel en prise directe avec l'inconscient s'accommode mal des mots...

 

Robert Doisneau ( Sacksick, extrait )

.© Berrnard Drouillet

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